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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/156

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caire de pareilles œuvres, devant lesquelles passent vraiment trop d’indifférents, n’est pas sans nous inspirer de pénibles réflexions sur la fugacité de certains dévouements.

L’occasion nous parait donc fort opportune pour faire connaître ici une excellente idée tout récemment préconisée par M. Édouard Petit, inspecteur général de l’Instruction publique, dont le dévouement à la cause de l’enseignement populaire est bien connu. Partant de ce principe très justement déduit que les bibliothèques populaires sont les écoles du peuple et qu’il est alors nécessaire qu’elles servent efficacement à l’éducation de la masse, M. Édouard Petit propose comme moyen attrayant, susceptible de ramener à la salle de lecture la foule de ses adeptes, la Causerie bibliographique, qui aurait lieu chaque semaine au siège même de la bibliothèque.

Lecteurs et lectrices trouveraient sûrement grand profit à assister régulièrement à ces entretiens familiers, qui auraient de la sorte le double avantage de faire désormais de la bibliothèque un centre nouveau, un foyer d’action éducatrice réellement précieux et de répandre plus activement le goût de la bonne et saine lecture parmi la jeunesse.

Précisément, les jeunes gens ressentent le besoin d’être guidés dans le choix de leurs lectures premières. Pour quiconque a pu assister à une distribution de volumes dans une bibliothèque populaire, il se dégage cette constatation que nos jeunes gens ne savent que très peu choisir leurs sujets de lec-