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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/159

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tion en faveur de l’Éducation populaire une forme, cependant très sérieuse, de vulgarisation de l’instruction pour le peuple, par les Bibliothèques populaires.

Avec quelques cours professionnels du soir, c’était là l’élément le plus répandu, c’est-à-dire reconnu comme le plus susceptible de favoriser le développement des connaissances primaires.

L’idée était excellente de grouper des œuvres choisies dans le patrimoine des productions littéraires, artistiques et scientifiques. Elle l’est, peut-on dire, davantage encore à l’heure présente, car la Bibliothèque populaire constitue dans sa bienfaisante réalisation l’un des points essentiels du magnifique programme qui a servi de base à l’imposant mouvement post-scolaire.

C’est avec pleine raison que notre cher Jean Macé avait pu dire un jour : « Le travail incessant des générations qui se succèdent détermine pour l’humanité la formation, en permanence, d’un double patrimoine, l’un matériel, l’autre intellectuel. Le premier, qui est divisible, destructible par la consommation, se transmet dans les familles de père en fils. Le second, le patrimoine intellectuel, a pour fonction normale de rétablir l’équilibre et l’harmonie rompus par l’autre. Ce patrimoine béni, où est le salut de l’humanité, c’est le livre qui le représente. »

Les grandes villes possèdent beaucoup de Bibliothèques populaires, parmi lesquelles il faut compter, depuis plusieurs années, celles créées par les Associations d’après l’école. Le nombre de ces fondations utiles ne sera jamais