hautement et plus sûrement gagnée si vous y faites collaborer les femmes. Il y a place, dans l’œuvre magnifique et collective des Lectures populaires, pour la jeune fille, et si vous craignez qu’au début la présence de l’élément féminin dans ces manifestations d’un ordre particulier soulève quelques critiques ou donne lieu même à quelques légers désordres, laissez passer réflexions et le reste, et attendez patiemment d’avoir terminé la série de vos séances. Vous serez alors profondément convaincu et édifié, et votre auditoire, intéressé, ému ou diverti, vous récompensera largement de votre louable persévérance.
II
L’organisation d’un Groupe de lecteurs populaires, pour n’être point des plus favorables à réaliser, est cependant désirable dans les centres urbains d’abord, puis à la campagne. Il faut, à cet égard, se convaincre que, même réduite à son expression la plus élémentaire, la Lecture populaire est susceptible de produire de précieux résultats. On s’attachera donc à favoriser la création de ces groupements partout où les bonnes volontés seront acquises à l’œuvre, et aussi lorsque l’importance du quartier permettra d’espérer l’assiduité du public.
À quelle personnalité sera-t-il bon de confier la direction des Lectures populaires ? Il est certain que les instituteurs, les institutrices, donneront toujours, à cet égard, les meilleures garanties ; mais à côté de ces vaillants éducateurs nationaux, l’initiative privée
