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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/177

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effectivement à nos efforts, ou bien nous accordent leur précieux patronage moral. Et c’est ainsi que notre chère École française, au sein de laquelle le patient enseignement du maître forme les citoyens de demain, acquiert chaque jour plus d’importance, plus de respect aussi, puisqu’elle favorise, sous les auspices d’une saine et réconfortante littérature, une solidarité morale susceptible de produire les plus heureux résultats.

Ajoutons que ce cadre modeste de la classe primaire n’exige aucunement, de la part du public, une mise recherchée et affectée. La plus parfaite simplicité y sera la meilleure chose, et l’aisance qui en résultera sera un encouragement pour le peuple travailleur à y accourir en foule. Il est à souhaiter toujours que ces salles puissent recevoir au moins trois cents auditeurs.

La lecture devra-t-elle se faire debout ou assis ? Bien des avis se sont partagés sur cette appréciation. Notre maître éminent, Maurice Bouchor, penche plutôt pour la lecture debout, sauf pour les scènes où les personnages sont indiqués assis. Et, dans les deux cas, une estrade élevée d’environ quarante centimètres. La construction d’une estrade à la campagne est chose facile, quelques bancs, des planches rassemblées, et voilà une scène rapidement improvisée. Une table carrée sera le complément utile, absolument nécessaire de vos accessoires, car n’oubliez jamais que vous êtes avant tout des lecteurs et non des acteurs.

Vous lirez donc à haute voix la partie de la pièce ou le morceau qui vous