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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/245

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d’une instruction personnelle, l’enseignement primaire collectif. De là, la création d’une série de cours qui permettent aux jeunes gens de tirer plus largement profit des notions générales qu’ils ont acquises à l’école, et d’habituer leur esprit à la pratique de l’observation et du raisonnement.

La famille est considérée comme l’élément éducateur par excellence. Tout est mis en œuvre à l’Union familiale pour que ce sentiment du respect de la famille soit de plus en plus fortifié. L’enfant prend à ce contact l’empreinte des principes qui le guideront plus tard dans le cours de sa vie sociale.

II

Une des premières préoccupations des fondateurs de l’Union familiale a été d’inculquer aux tout jeunes enfants l’idée et le goût de l’épargne. Il n’est de si petite économie dont on ne puisse tirer profit. Or, les quatre cents familles qui ont adhéré à l’œuvre éminemment belle de Mlle Gahéry comptent ensemble plus de six cents enfants des deux sexes. Et il résulte d’une enquête faite auprès de ces ménages de travailleurs, dont les ressources journalières sont rarement supérieures à 5 francs, que leurs enfants ont la plupart du temps quelques sous en poche, qu’ils s’empressent d’échanger, à la boutique voisine, contre des sucreries.

L’Union familiale reçoit ces bambins à partir de trois ans. Une organisation spéciale a permis de leur affecter une garderie, et c’est là que les personnes dévouées à l’œuvre persuadent douce-