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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/247

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Un causeur se présente-t-il ? Il suffit que son histoire soit captivante pour que, une heure durant, le jeune auditoire soit absolument attentif et réjoui de ce qu’il entend. N’allez pas croire que les enfants recherchent de préférence la joie d’une simple historiette ! Il n’est pas rare que bon nombre d’entre eux abandonnent très carrément cartes et dominos pour accourir à un entretien sur une application scientifique, ou encore pour applaudir aux péripéties d’un voyage.

Mais voici un après-midi de vacances tout ensoleillé, et des groupes se forment pour la visite d’un musée, d’un monument historique, d’une manufacture, ou bien, au choix des promeneurs, pour une partie sportive, une herborisation, etc. Les petites caravanes se dispersent rapidement, sous la conduite d’un membre de l’œuvre. Beaucoup de nos jeunes excursionnistes ne manquent pas de se munir d’un carnet, et ces notes qu’ils prennent tout en écoutant les explications données sont plus tard converties par eux en narrations plus complètes.

Une des distractions les plus goûtées des pupilles de l’Union familiale est bien celle des voyages aux environs de Paris. On visita ainsi Meudon, Bellevue, Chaville, Viroflay, et ce fut pour le guide de la caravane un véritable plaisir de voir l’intérêt très vif que prenaient à se grouper autour de lui les petits promeneurs pour entendre les détails sur telle particularité curieuse de la route. Et le soir, c’était à la maison paternelle des amoncellements de fleurs fraîches, de bouquets de muguets, de violettes, précieusement conservés pendant huit jours.