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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/262

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gne collaborateur du succès qui vient compenser le labeur accompli.

Aujourd’hui, le Groupe colonial post-scolaire, longuement entrevu, est une réalité. Nous avons eu le grand honneur de faire consacrer sa fondation par M. Paul Doumer, qui, dans une allocution empreinte des sentiments du patriotisme le plus élevé, a évoqué devant un brillant auditoire, au premier rang duquel se trouvaient M. le Préfet de la Gironde, M. Lourties, sénateur des Landes, et les sympathiques représentants de la députation girondine, tout le passé glorieux de la France coloniale, et exalté en même temps l’ardeur de la jeunesse, qui peut travailler si utilement à son renouveau de splendeur et de prospérité.

« Je vous remercie, Monsieur le Président, nous a dit l’éminent député, de m’avoir convié à cette réunion, et je suis heureux de vous féliciter de votre initiative heureuse de faire revivre dans votre belle ville de Bordeaux, si maritime, si commerciale, cet esprit colonial qu’elle a eu autrefois si vivace.

« Il ne suffit pas, pour une ville comme la vôtre, d’être la riche et aimable cité dans laquelle on aime à venir, il faut qu’elle soit aussi une ville d’initiative et de grande activité.

« Pour un peuple, se contenter d’être aimable, d’être l’endroit où l’on vient bien volontiers jouir d’une vie paisible et agréable, c’est un rôle bien voisin de la décadence, ce n’est pas celui qui convient à notre pays de France. Je crois que nous sommes restés dignes d’être des éducateurs de peuples, dignes de transmettre aux peuples nouveaux l’empreinte de notre civilisation. (Applaudissements.)