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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/79

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ments affluèrent-elles à la Commission de la Ligue, comme la preuve éclatante et sûre de l’intérêt véritable qu’avait suscité dans tout le pays l’innovation hardie et pratique de M. Ch. Driessens.

Les institutrices se montrèrent tout particulièrement enchantées de l’occasion qui s’offrait à elles d’ajouter à leur programme des leçons courtes et piquantes d’économie domestique, c’est-à-dire un enseignement susceptible de donner aux enfants, aux jeunes filles, le goût des connaissances utiles à toute femme de ménage. En leur inculquant, sous une forme agréable et attrayante, de telles notions, on pouvait avoir la certitude que les fillettes manifesteraient leur empressement à suivre ces leçons spéciales, grâce auxquelles il leur serait facile, plus tard, de rendre agréable leur maison et heureux les membres de la famille. Elles y gagneraient le développement de leurs qualités, et pourraient ensuite les déployer dans la direction de leur ménage.

Mais la nouveauté même de cet enseignement, ses applications encore rares et éparses à cette époque de début, rendaient peu facile la composition d’un véritable programme d’action pratique qui eût pu servir de base à une large et productive vulgarisation. Et si l’on ajoute à cela l’impossibilité de trouver auprès de la plupart des communes les crédits nécessaires à la fondation et à la marche normale du cours, on comprendra aisément que la bonne volonté du personnel enseignant se soit heurtée à beaucoup de difficultés d’ordre matériel, que le temps et l’expérience permirent d’aplanir.