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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/81

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Le troisième moyen préconisé par Mme Demailly offre plus de ressources, et sa réussite est susceptible d’assurer longue vie aux leçons d’économie domestique. Il s’agit tout simplement de faire appel aux jeunes filles elles-mêmes. Par exemple, au jour destiné à la tenue du cours, l’estimation est faite de la dépense du repas ou du coût des mets que l’on aura goûtés en commun. Chaque élève verse alors sa quote-part. Ou bien encore, un certain nombre de leçons étant jugées nécessaires pour développer la théorie et les exercices pratiques de l’enseignement ménager, et le contingent des élèves appelées à les suivre étant également fixé, il peut leur être demandé une cotisation personnelle de 1 ou 2 francs, dont le versement s’opérera par trimestre ou au début du cours. Enfin, en tenant compte, à la campagne, du bon marché de certaines denrées, il sera facile d’inviter les enfants à apporter, à tour de rôle, des légumes, de la farine, du lait, du beurre, etc., toutes choses dont l’abondance aidera à restreindre, de façon appréciable, la contribution pécuniaire de l’élève.

L’occasion n’apparaît-elle donc pas excellente et clairement évidente pour nos Associations d’anciennes élèves d’accroître toujours l’importance de leur œuvre de solidarité bien comprise, puisqu’elles peuvent devenir les collaboratrices généreuses d’une forme très heureuse d’éducation populaire ?

Nous venons de montrer que, grâce aux conseils très judicieux de Mme Demailly, une telle innovation en faveur des jeunes filles de la classe laborieuse,