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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/82

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si intéressante à suivre dans ses efforts vers une évolution sociale meilleure, se prêtait à des combinaisons ingénieuses. La dépense nécessaire à l’acquisition du matériel de cuisine peut être évaluée, au point de vue général, à la somme de 100 francs, avec cette condition, cependant, que chacune des élèves devra se pourvoir de son couvert complet et de son tablier de travail.

Quant à la nature même de ce matériel, Mme Demailly estime que les marmites et cocottes, en très bonne fonte, de première qualité, conviennent pour le pot-au-feu, les soupes, la cuisson des viandes et des légumes qu’on fait revenir. Le fer émaillé est jugé suffisant pour les sauces et les légumes qui noirciraient au feu. Enfin, l’emploi des objets en fer battu est indiqué pour les rôtis au four et la cuisson de certains légumes.

L’enseignement ménager venait de trouver sa formule populaire d’application pratique. En effet, le curieux programme élaboré par Mme Demailly fut publié dans le Bulletin de la Ligue française de l’enseignement de mai-juin 1902, et sa vulgarisation dans toute la France favorisa le développement de l’œuvre nouvelle.

Mais l’influence forte et féconde de cette idée, absolument juste, popularisée avec tant de digne persévérance par son courageux initiateur, M. Charles Driessens, ne devait point se borner à notre pays seul. La valeur sociale de l’enseignement ménager, riche de conséquences heureuses, fut hautement appréciée par des hommes qui, chaque jour, soit par la plume ou par la parole, pro-