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Page:Raymond Clauzel L'Ile des femmes 1922.djvu/44

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l’île des femmes

— L’Isle des Marseillais ! proposa plus simplement Tamarix.

— Non, l’Isle du Diable ! bougonna le capitaine Le Buric en se dirigeant vers la dunette, ajoutant, à part lui :

— Ils sont fous !

— Mon avis, reprit Dyonis, c’est qu’il faut effectuer d’abord notre découverte. Le nom résultera ensuite de ses caractéristiques dominantes. J’ai idée que des surprises merveilleuses nous sont encore réservées.

Cependant, La Centauresse tanguait doucement.

La vigie criait :

— Attention, arrière à la mer, ras du flot.

Virant sur lui-même, le capitaine Le Buric, avec sa plus grosse voix :

— Jarnigué ! Qu’est-ce qu’il y a encore ? s’écria-t-il.

Et il se hâta vers le beaupré, suivi des autres.

À quelques encâblures, un nouveau monstre suivait La Centauresse, le dos immergé. Dyonis apprécia que cet étrange cétacé mesurait une centaine de toises de longueur. Sa couleur était bleu de fer. Il portait sur le dos une sorte de terrasse, avec balustrade. Au milieu de cette terrasse, une tête hermétique, grosse comme une cuve à lessive retournée.

Le Buric remarqua tout de suite :

— Ce cétacé est en fer !… Drôle de pays. Les