sera procédé à ce travail important devront être précisés dans le bail et, si les parties ne peuvent tomber d’accord sur les termes de sa rédaction, il sera nécessaire de la confier à un expert qui, de toutes façons, l’établira en double exemplaire et sur papier timbré.
L’état des lieux est, en effet, le premier acte où le fermier a à faire preuve de ses qualités de bon administrateur et à faire respecter ses intérêts financiers ; il ne saurait, pour ce motif, y apporter trop de soins et trop tenir la main à ce que rien d’important n’y soit omis. La chose n’est pas très difficile si l’on opère sur place et méthodiquement, en prenant chaque objet à mesure qu’on le rencontre dans son ordre naturel ; les architectes, les agents voyers ont la grande habitude de ce genre de relevés, et l’on est certain d’arriver à un résultat satisfaisant si l’on a soin d’accompagner soi-même un de ces hommes de métier en lui fournissant toutes indications qu’un premier examen ou la connaissance de certains faits non immédiatement visibles ont permis de recueillir.
Indispensable lorsqu’il s’agit de l’exploitation momentanée d’un bien que l’on doit rendre en bon état à celui qui vous l’a confié, l’état des lieux présente à mes yeux une importance telle que le propriétaire lui-même fait acte de bon administrateur en le dressant pour son compte personnel, même lorsqu’il conserve la gestion de son exploitation : il établit ainsi un point de comparaison, une sorte de zéro de l’échelle, qui lui permet de voir s’il est en progrès ou en décadence et si, à l’inventaire, le chapitre « améliorations et constructions neuves » doit se solder pour lui en bénéfice ou en perte.
Prise en charge du domaine agricole loué ou acheté.
— Les précautions que nous venons de signaler étant prises, le nouveau chef de l’exploitation est prêt à entrer en fonctions il le fait tout naturellement s’il reprend une ferme que ses parents lui laissent par héritage ou qu’il sous-loue à un fermier exploitant déjà le domaine, à qui il rachète récoltes, bétail et matériel dans l’état où ils se trouvent au moment de la cession et avec la valeur que leur attribue une expertise amiable. Dans ce cas, il n’y a qu’un changement de personne
