Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v10.djvu/259

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

du commerce ; les révolutions que la guerre ou la paix doivent opérer dans le prix & le cours des marchandiſes, dans la maſſe & le choix des approviſionnemens, dans la fortune des places & des ports du monde entier ; les ſuites que peut avoir ſous la Zone-Torride l’alliance de deux nations du Nord ; les progrès, ſoit de grandeur ou de décadence, des différentes compagnies de commerce ; le contre-coup que portera ſur l’Afrique & ſur l’Amérique la chute d’une puiſſance d’Europe dans l’Inde ; les ſtagnations que produira dans certains pays, l’engorgement de quelques canaux d’induſtrie ; la dépendance réciproque entre la plupart des branches de commerce, & le ſecours qu’elles ſe prêtent par les torts paſſagers qu’elles ſemblent ſe faire ; le moment de commencer, & celui de s’arrêter dans toutes les entrepriſes nouvelles : en un mot, l’art de rendre toutes les nations tributaires de la ſienne, & de faire ſa fortune avec celle de ſa patrie, ou plutôt de s’enrichir, en étendant la proſpérité générale des hommes. Tels ſont les objets qu’embraſſe la profeſſion du négociant ; & ce n’eſt pas toute ſon étendue.