Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/485

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ſent 24 300 liv. ; de quarante-ſept quintaux de rocou, qui produiſent 21 600 liv., de trente quintaux de ſalſe-pareille, qui produiſent 4 147 liv. ; de quarante quintaux de baume, qui produiſent 45 920 liv. ; de cinq quintaux de ſang de dragon, qui produiſent 270 liv. ; de cent cuirs en poil, qui produiſent 1 620 liv.

Mais, comme ſi la nature n’avoit pas fait aſſez pour l’Eſpagne, en lui accordant preſque gratuitement tous les tréſors de la terre que les autres nations ne doivent qu’aux travaux les plus rudes, elle lui a encore prodigué, ſur-tout au Mexique, l’or & l’argent qui ſont le véhicule ou le ſigne de toutes les productions.

XIX. De l’exploitation des mines.

Tel eſt ſur nous l’empire de ces brillans & funeſtes métaux, qu’ils ont balancé l’infamie & l’exécration que méritoient les dévaſtateurs de l’Amérique. Les noms du Mexique, du Pérou, du Potoſi, ne nous font pas friſſonner ; & nous ſommes des hommes ! Aujourd’hui même que l’eſprit de juſtice & le ſentiment de l’humanité ſont devenus l’âme de nos écrits, la règle invariable de nos jugemens ; un navigateur qui deſcendroit dans