Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/268

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cement du ſiècle : ce fut plutôt le voiſinage de pluſieurs nations ſauvages, dont on pouvoit tirer beaucoup de fourrures. Ce commerce s’accrut avec aſſez de rapidité.

Le ſuccès de ce nouvel établiſſement, fit décheoir le poſte de Michillimakinac, placé cent lieues plus loin entre le lac Michigan, le lac Huron & le lac Supérieur, tous trois navigables. La plus grande partie du commerce qu’on y faiſoit avec les naturels du pays, ſe porta au Détroit, où il ſe fixa.

Outre les forts dont nous venons de parler, on en voyoit de moins conſidérables, élevés çà & là ſur des rivières ou dans des gorges de montagnes. Car le premier ſentiment de l’intérêt eſt la défiance ; & ſon premier mouvement, pour l’attaque ou pour la défenſe. Chacun de ces forts avoit une garniſon, qui couvroit de ſes armes les François établis aux environs. De leur réunion réſultoit le nombre de huit mille âmes, qu’on comptait dans les pays d’en-haut.

XIV. Mœurs des François Canadiens.

Peu de colons avoient les mœurs qu’on leur auroit déſirées. Ceux que les travaux champêtres fixaient à la campagne, ne don-