Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v8.djvu/286

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fers connus. Après un grand nombre d’expériences, dont les détails ſeroient ici déplacés, il a trouvé que le fer de Styrie eſt le meilleur. Viennent enſuite les fers de l’Amérique Septentrionale, de Danemara en Suède, d’Eſpagne, de Bayonne, de Rouſſillon, du pays de Foix, du Berri, de la Thiérache, de Suède, deuxième marque, les communs de France, & enfin ceux de Sibérie. S’il en eſt ainſi, quel parti la cour de Verſailles auroit pu tirer de la mine découverte aux Trois-Rivières, à la ſuperficie de la terre & de la plus grande abondance ! On n’y fit d’abord que des travaux foibles & mal dirigés. Un maître de forge, arrivé d’Europe en 1739, les augmenta, les perfectionna. La colonie ne connut plus d’autres fers ; on en exporta même quelques eſſais, mais on s’arrêta là. Cette négligence étoit d’autant plus blâmable, qu’à cette époque on avoit pris la réſolution, après bien des incertitudes, de former un établiſſement de marine dans le Canada.

Les premiers Européens qui abordèrent dans cette vaſte contrée, la trouvèrent couverte de forêts. Les arbres qui y domi-