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sang la malheureuse qui, de peur et d’envie, lâcha tout ce qu’elle avait besoin de rendre au nez de la sœur. Cette furie, sans prendre garde au spectacle dégoûtant qu’elle a sous les yeux ni aux cris déchirants de Thérèse, continue à lui hacher le fessier. Sans l’intervention de la fermière qui accourut aux cris, je ne sais si Thérèse aurait pu marcher de quinze jours. Lorsqu’elles sont revenues au couvent, l’indécence de Thérèse était si honteuse, que la sœur, pourtant, n’en a point parlé à la sœur supérieure, mais on a bien vu, aux yeux rougis et à la démarche de la pauvre fille, qu’elle avait eu une terrible correction. Pourtant, son châtiment ne s’est pas borné à une seule fessée. Le soir, en se couchant, son derrière lui cuisait si fort qu’elle s’est mise à sangloter, et la surveillante du dortoir, furieuse du bruit qu’elle faisait en gémissant et en se remuant dans sa couche, est sortie de son lit, a couru vers elle et, levant le drap, la chemise, a forcé Thérèse à s’étendre sur le ventre ; elle lui a encore claqué son pauvre cul ensanglanté, aux grands cris de Thérèse et grands rires de ses camarades qui