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sivement les jupes, la robe et la chemise, lui fasse tomber son caleçon et lui mette à nu ses fesses. Nous ne sommes que quatre jusqu’ici qui ayons échappé au châtiment, et hélas ! je tremble chaque jour que mon tour ne soit venu. Quand je récite mes leçons, quand je lis mes devoirs, j’en ai des battements de cœur. Valentine qui est toujours gaie se moque de moi. Mais pourtant n’est-ce pas terrible une correction comme celle que la sœur Sainte-Eugénie vous inflige ? Quelle honte d’abord de se voir troussée ainsi en pleine classe et d’étaler l’endroit de notre corps qui est si souvent sale, puis la douleur du fouet est atroce. On a pour trois jours à ne pouvoir s’asseoir sans souffrances. La sœur frappe d’abord avec ses mains, comme si elle avait plaisir elle-même à toucher notre derrière, puis elle prend son martinet et fouette les pauvres fesses qu’elle a sous sa justice jusqu’à ce qu’elles soient rouges, parfois jusqu’à ce qu’elles soient sanglantes. Surtout si vous avez un gros derrière, on dirait qu’elle ne se sent pas de joie de le meurtrir et elle ne se retient plus. La