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partie qui venait de me procurer de si grandes jouissances. Je fis part de mon idée à Manon, et bientôt nous étions toutes deux à écraser de belles prunes de Reine-Claude entre nos cuisses et entre nos fesses, excitées de la plus voluptueuse façon par ce jus de fruit gluant qui nous inondait devant et derrière.

La voix sévère de ma tante se fit alors entendre, nous n’eûmes que le temps d’abaisser nos jupes. Ma tante était accompagnée de monsieur le curé et venait avertir Manon que nous aurions le soir plusieurs invités.

— Que complotez-vous ensemble toutes les deux, nous a-t-elle demandé, en nous jetant à toutes deux un coup d’œil scrutateur.

Soudain elle a vu ma robe et est entrée en fureur.

— C’est ainsi que vous arrangez votre toilette, mademoiselle. Ah ! c’est trop fort.

La poussière de la cave s’était jointe à la tache verte de l’herbe, pour faire de ma jupe un chiffon fort sale. J’avais honte de paraître ainsi devant le prêtre, mais ma tante m’a forcée de me présenter à lui et