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me donnait. Mais c’étaient justement les autres que je désirais connaître. J’aperçus derrière les vitres de la bibliothèque des titres qui m’alléchèrent : Les amours d’Élise, Le nain amoureux, La belle maîtresse. Je me disais que ces livres parlaient d’amour et qu’ils devaient être fort intéressants. La bibliothèque, malheureusement, était fermée, mais en cherchant ici et là, j’eus le bonheur de trouver la clef. Avec quelle précipitation je l’introduisis dans la serrure ! j’ouvris et je saisis les livres, sans même prendre le soin de remettre à leur place les volumes que j’avais dérangés. Je me recouchai à la hâte avec les livres précieux et je les ouvris le cœur battant. Quel ravissement ! On n’y parlait que de caresses et de baisers ! Des gravures ne représentaient que de belles femmes et de beaux hommes, mais je me suis étonnée de la façon dont les hommes sont conformés, ce qu’ils portent au milieu du corps m’intrigue et me fait rire. Est-ce une difformité ? Je ne comprends pas tout ce que je lis, mais cela m’intéresse aussi vivement que si je comprenais tout, j’essaie de deviner des énigmes, je me pose