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ne de ta bouche, le souffle de tes fesses sent bon, puisqu’il sent ta vie, ma chérie.

En ce moment nous entendîmes des voix au jardin.

— Rose ! Rose ! appelait ma tante.

Nous nous relevâmes un peu effarées, toutes rouges ; mais une fois sur pied, les jupes abaissées, nous fûmes plus tranquilles et nous revînmes au salon sans nous presser.

— Comme ta petite fente est devenue grande, lui dis-je naïvement, depuis les Ursulines.

Valentine devint un peu pâle, parut contrariée.

— Tu trouves ? dit-elle, puis elle ajouta :

— C’est que deux bébés y sont passés.

Ce fut mon tour de rougir et de me troubler devant l’inconnu qu’on me laissait entrevoir.

— N’aie pas peur, dit-elle encore, ton mari ne t’en fera pas un.

Elle s’était mise à se baisser et à cueillir des marguerites dans l’herbe, sa croupe faisait une ronde et forte saillie sous sa robe.