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en me donnant de temps à autre des petits baisers sur la bouche. J’étais très effrayée, je craignais à tout moment que ma tante ne passât près de nous, puis, mon amie elle-même, je dois le dire, m’épouvantait, à voir ses regards, à entendre ses soupirs, je la croyais en proie à des souffrances infernales, je la croyais damnée, et pourtant elle était si belle et ses caresses si agréables que je m’abandonnais à elle. Bientôt, sans cesser de me frotter le bouton, de son autre main, elle me caressa le derrière, puis entr’ouvrant mes fesses elle chercha le petit trou et introduisit lentement son doigt. Pour du coup, je n’y tins plus, je tombai sur l’herbe et je me pâmai de jouissance. Je me relevais toute honteuse, avec l’idée d’avoir sali ma robe et défait ma coiffure quand Valentine me dit :

— Oh ! l’égoïste ! elle s’amuse toute seule et oublie ses amies. Ne pourrait-elle donner aux autres les plaisirs qu’on vient de lui procurer.

À ces mots elle trousse elle-même ses jupes et conduit mes mains, mais je suis trop inhabile, je n’arrive qu’à lui faire