Page:Rebell - Journal d’une enfant vicieuse, 1979.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
50

bée à ses regards, de la voir tout près de moi également accroupie et qui, en me considérant avec un sourire, poussait la charge de son ventre avec des cris de boulanger qui pétrit le pain, non sans lâcher des rapides et nombreuses détonations auxquelles ne manquait ni le bruit ni l’odeur. Elle se releva sans hâte, arracha des feuilles et des poignées d’herbe et, debout, se nettoya les parois de ses fesses, les robes sur les épaules, ne craignant pas de me montrer sa nudité et l’ordure qui la salissait, enfin elle laissa tomber ses jupes et, me prenant par la main, elle se mit à sauter.

Nous nous étions attardées, le soleil déjà bas, et le bois s’obscurcissait.

— Mon Dieu ! fis-je, que vont dire ma tante et madame Dangevert. Puis, allons-nous les retrouver ?

— Vilaine peureuse ! me répondit Valentine, quand donc prendras-tu un peu d’assurance ?

Valentine avait raison, en quelques minutes nous avions retrouvé l’allée du Château-Rouge, où nous aperçûmes ma tante et ses invités :