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épaules de toutes ses forces, me força de m’agenouiller.

— Voulez-vous demander pardon ? dit-elle. Mais comme je restais muette, elle me donna un soufflet en pleine figure. J’éclatai en sanglots.

— Voulez-vous demander pardon ? fit-elle encore en me donnant un second soufflet.

Pour du coup, je dis d’une voix étouffée :

— Pardon !

— Mieux que cela, fait ma tante, il faut dire : pardon ma bonne Rosalie.

J’hésitais, on m’administra un troisième soufflet en même temps qu’un vigoureux coup de pied dans le derrière qui me fit pousser un cri de douleur.

Enfin, menacée de nouveaux coups, je m’exécute, puis, me relevant aussitôt, je m’apprête à m’enfuir.

— Voulez-vous venir ici ! dit ma tante.

Je reviens sur mes pas, mais voyant qu’on prend un balai, et me doutant de ce qu’on se propose d’en faire, je me mets à courir dans la direction de la porte à claire-voie qui donne sur la route. Ma