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tante alors court après moi et me rattrape par ma robe au moment où j’allais me sauver.

— Ah ! vous croyez que c’est fini pour vous, misérable petite voleuse ! vous vous trompez. Il y a trop longtemps que votre derrière n’avait goûté des verges ! cette fois du moins il ne se plaindra pas : il aura sa pitance.

Et comme Rosalie veut s’en aller, ma tante continue :

— Revenez Rosalie : il faut que vous assistiez à la correction de cette peste-là. Ah ! vous voulez vous enfuir, eh ! bien, pour que vous ne vous échappiez pas, vous aurez le fouet ici dans le jardin, devant votre servante, devant tous les gens qui passent sur la route et qui vont vous voir corriger pour votre plus grande honte. Allons ! à genoux !

Une seconde fois me voici forcée de m’agenouiller sur le sable qui me pique la peau. Il me faut baisser la tête jusqu’à terre et comme je ne veux pas rester dans cette position, Rosalie reçoit l’ordre de me tenir les mains et de m’administrer un bon soufflet toutes les fois que je ferai