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lui faisait présenter à toute la classe, encadré de ses jupes troussées, un fessier charnu où les verges avaient laissé des traces sanglantes. Valentine se mit à rire comme à un spectacle très divertissant, mais moi qui songeais que demain peut-être on me traiterait de la même façon, j’eus un serrement de cœur. La religieuse nous entraîna.

Elle nous mena au dortoir où étaient nos lits. La chambre était assez gaie ; chaque lit était fermé de rideaux blancs. À côté il y avait une petite table pour la toilette et deux chaises.

Les cinq fenêtres de cette chambre donnaient sur un grand balcon où les pensionnaires et les religieuses avaient mis des pots de fleurs et accroché des cages où il y avait des serins et des perruches. Au loin on apercevait les bois qui entouraient le couvent. Je fus heureuse d’apprendre que je coucherais dans la même chambre que Valentine. Après nous avoir fait visiter le réfectoire, la mère nous présenta à une religieuse qui devait nous apprendre le catéchisme. Celle qui allait nous faire la classe n’arrivait que le lendemain, étant