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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

complexes, qui ne sont donc, en définitive, que des composés logiques de ces éléments. Dans la géométrie élémentaire, l’arithmétique, la statique et plus généralement dans toutes les sciences où l’on fait usage de la méthode synthétique, en allant du simple au composé, on prend pour point de départ ces éléments, axiomes ou définitions, et on s’élève de proche en proche, jusqu’aux propositions les plus complexes…

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Frappé de cette difficulté que les élèves éprouvent à saisir l’ensemble et les déductions du Cours, j’ai souvent employé avec succès un mode d’exercice, que j’appelle la recherche des antécédents d’une proposition et qui n’est en quelque sorte que l’analyse d’une proposition trouvée d’abord par la synthèse… On prend une proposition quelconque et l’on relève toutes les propositions antécédentes (lemmes, théorèmes, corollaires), toutes les définitions et tous les axiomes invoqués dans la démonstration. On a ainsi une première analyse de la proposition donnée. On reprend ensuite chacune des propositions antécédentes invoquées, on les analyse à leur tour et l’on continue de la sorte jusqu’à ce que l’on arrive à n’avoir plus que des axiomes et des définitions.

Jablonski.

« Allez en avant, a dit d’Alembert, la foi vous viendra. » Le remarquable morceau qui suit est un commentaire de ce conseil parfois contesté.