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MATHÉMATIQUES ET MATHÉMATICIENS

imposé par la loi à tous les citoyens français, et les délinquants sont punis de l’amende ou de la prison.

En 1869, l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg proposa une révision européenne du mètre. Delambre, disait-elle, a adopté un aplatissement de la terre un peu trop faible, et en outre une erreur matérielle s’est glissée dans les calculs de réduction. L’allemand Bessel, discutant toutes les mesures du méridien, et en particulier celles de Biot et Arago (1808) a trouvé 5 131 180 toises au lieu de 5 130 740 toises ; le nombre fondamental du système métrique est ainsi trop petit de 440 toises. De plus, le kilogramme doit être rapporté à zéro, non à 4°. Il est regrettable, ajoutait l’Académie de Saint-Pétersbourg, que les nouvelles mesures ne soient pas établies par des savants de toutes les nations, travaillant en commun. Les étalons envoyés de Paris aux gouvernements étrangers sont imparfaits, ils sont relevés sur le mètre du Conservatoire des arts et métiers et non sur celui des Archives, et par des procédés qu’il faudrait perfectionner. — À ces critiques, l’Académie des sciences de Paris répondit que la différence entre les nombres de Delambre et de Bessel était assez légère, que tout nombre nouveau devrait d’ailleurs être modifié plus tard, par suite du progrès de la science : or on ne peut pas changer de mètre chaque siècle. Des savants de tous les pays ont collaboré avec les savants français, et l’unité qu’ils ont arrêtée ensemble peut être transmise très exactement. — À la suite de cet échange d’observations, les deux Académies se mirent d’accord pour demander la réunion d’un