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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

Les vérités mathématiques doivent être jugées par des mathématiciens.

Copernic.

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Depuis huit jours, j’ai vu le premier rayon de lumière ; depuis trois, j’ai vu le jour ; enfin, à cette heure, je vois le soleil de la plus admirable contemplation. Rien ne me retient plus, je m’abandonne à mon enthousiasme ; je veux braver les mortels par l’aveu franc que j’ai dérobé les vases d’or des Égyptiens, pour en former à mon Dieu un tabernacle loin de l’Égypte idolâtre. Si l’on me pardonne, je m’en réjouis ; si l’on s’irrite, je me résigne. Le sort en est jeté, j’écris mon livre. On le lira dans l’âge présent ou dans l’avenir, que m’importe ! Il peut attendre son lecteur : Dieu n’a-t-il pas attendu six mille ans pour se donner un contemplateur de ses œuvres ?

Kepler.

Certains prétendent que les mathématiques dessèchent le cœur.

Il me semble que je n’ai été qu’un enfant jouant sur le bord de la mer et trouvant, tantôt un caillou plus poli, tantôt un coquillage plus joli que les autres, tandis que le vaste océan de la Vérité s’étendait devant moi.

Newton.