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MATHÉMATIQUES ET MATHÉMATICIENS

LES JEUX

Après les jeux qui dépendent uniquement des nombres, viennent les jeux où entre la situation, comme dans le tric-trac, dans les dames, et surtout dans les échecs… Mais à quoi bon cela ? dira-t-on. Je réponds : À perfectionner l’art d’inventer ; car il faudrait avoir des méthodes pour venir à bout de tout ce qui se peut trouver par raison. Après les jeux où n’entrent que le nombre et la situation, viendraient les jeux où entre le mouvement comme dans le jeu de billard, le jeu de paume, etc. Enfin, il serait à souhaiter qu’on eût un cours entier des jeux, traités mathématiquement…

Leibniz.
TRIANGLE ET POÉSIE

Je forme un triangle, ô merveille !
Le peuple des lois endormi
S’agite avec lenteur, s’éveille
Et se déroule à l’infini.

Avec trois lignes sur le sable,
Je connais, je ne doute plus !
Un triangle est donc préférable
Aux mots sonores que j’ai lus ?

Sully-Prudhomme.

Du même poète :

Et la terre suffit à soutenir la base
D’un triangle où l’algèbre a dépassé l’extase ;
L’astronomie atteint où ne meut plus l’azur.
. . . . . . . . . . . . . . . 

C’est par une triangulation grandiose que nous cal-