Page:Rebière - Mathématiques et mathématiciens.djvu/402

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Huit a eu des partisans, mais c’est douze qui a le plus lutté contre dix : on a fait justement remarquer les nombreux facteurs de douze, mais Lagrange a répliqué plaisamment que si l’on prenait la base onze et en général un nombre premier, toutes les fractions auraient le même dénominateur !

Auguste Comte remarque qu’on pourrait, pour compter, tirer meilleur parti des doigts divisés en phalanges et il compare le pouce et les autres doigts au caporal commandant ses quatre hommes.

« Une arithmétique, dont l’échelle aurait eu le nombre douze pour racine, aurait été bien plus commode, les plus grands nombres auraient occupé moins de place, et en même temps les fractions auraient été plus rondes ; les hommes ont si bien senti cette vérité, qu’après avoir adopté l’arithmétique dennaire, ils ne laissent pas de se servir de l’échelle duodénaire ; on compte souvent par douzaines, par douzaines de douzaines ou grosses ; le pied est dans l’échelle duodénaire la troisième puissance de la ligne, le pouce la seconde puissance. L’année se divise en douze mois, le jour en douze heures, le zodiaque en douze signes, le sou en douze deniers ; toutes les plus petites mesures affectent le nombre douze, parce qu’on peut le diviser par deux, par trois, par quatre et par six…

Buffon.

On a des exemples d’animaux qui, attachés à une meule, à un tourne-broche, à une corde de puits, etc.,