Bactriane, alors que, du côté de l’infranchissable Tibet, ces contrées sont limitrophes ; mais on comprend aussi fort bien que la longue voie détournée ne fût pas toujours libre devant les émigrants. Souvent l’empire bactro-indien, obéissant pour ainsi dire à la force d’une double attraction, se décomposa en deux moitiés distinctes, nettement délimitées par les hautes arêtes neigeuses de l’Hindu-kuch : la géographie le voulait ainsi[1].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/05/D212-_Courants_de_l%E2%80%99Oc%C3%A9an_Indien_durant_la_mousson_d%E2%80%99%C3%A9t%C3%A9_-liv2-ch12.png/420px-D212-_Courants_de_l%E2%80%99Oc%C3%A9an_Indien_durant_la_mousson_d%E2%80%99%C3%A9t%C3%A9_-liv2-ch12.png)
Les deux cartes nos 248 et 249 sont établies d’après J.-G. Bartholomew.
De juin à octobre, le vent souffle du sud-ouest vers l’Inde et l’Indo-Chine ; les mouvements de l’atmosphère ainsi que les courants marins facilitent les voyages de l’ouest à l’est.
Malgré tous les événements de guerre qui s’accomplissaient dans les contrées nord-occidentales de l’Inde, sur les chemins qui y conduisent par l’Iranie, le commerce direct, confié en grande partie à des convoyeurs neutres, se maintenait des bords de la Méditerranée à ceux de l’Océan Indien. On juge de l’importance de ce trafic par voie de terre à la vue des très nombreuses monnaies romaines, frappées
- ↑ E. H. Bunbury, History of ancient Geography, tome II, p. 102.