Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
401
aryens judaïsants de l’arménie
ravenne
chapiteau de l’église san-vitalli terminée en 547. |
ils étaient censés les maîtres de la terre. Ils se disaient non seulement les représentants de Dieu, mais « Dieu » lui-même, par |
leur nature, et du consentement |
général[1], et le reflet de |
l’astre tombait |
sur ceux qui |
l’entouraient. |
Chacun des agents |
du haut pouvoir était |
investi d’une fonction |
religieuse, réfléchissait |
un rayon de la divinité : |
obtenir une situation |
publique, c’était |
recevoir un sacrement, |
et l’on s’y préparait par |
la prière et par la |
communion. Aussi |
comprend-on que les |
monarchies d’Occident, fascinées |
par cette religion de l’empire, |
aient essayé d’imiter Byzance, |
de loin elle en subissaient le |
prestige. Aujourd’hui encore, les |
pratiques de l’administration |
avec ses règles, ses procédures |
ne sont-elles pas inspirées par |
l’esprit des fonctionnaires de Justinien ?[2] |
Toutefois, le vertige entra dans ces têtes trop haut placées au-dessus des hommes, et les plus sages d’entre elles se laissèrent aller à des actes de folie. C’est ainsi qu’il parut nécessaire d’aider l’imagination