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bibliothèques, observatoires, laboratoires

kand, contenaient des catalogues d’étoiles, des tables astronomiques de toute espèce, des calculs précis sur l’obliquité de l’écliptique, sur les mouvements relatifs de la lune et du soleil.

N° 291. principales Universités arabes.

Plusieurs autres centres, importants par leurs écoles, devraient aussi figurer sur cette carte : ainsi Djudi Sapor (ou Djudi Chapur) qui, à vrai dire, était déjà célèbre avant la conquête arabe. Sous le règne de Chosrav Anurchivan, cette ville fut le siège d’une faculté de médecine avec hôpital et clinique pour l’éducation des jeunes médecins et acquit une grande renommée par ses professeurs, grecs et romains, de poésie, de sagesse et d’éloquence. Plus tard, une ville telle qu’Ahwaz, dans la Susiane, méritait d’être appelée la « cité d’Euclide », à cause de ses géomètres et de ses littérateurs ; ses médecins étaient aussi fort réputés. En 1259, Nasr Edin fonda un observatoire à Maragha.

Enfin, reprenant les travaux d’Eratosthènes, ils s’occupèrent à nouveau de mesurer la rondeur de la Terre, et en de meilleures conditions qu’aux temps de l’astronome alexandrin. D’ailleurs, les plaines qui prolongent au loin le désert d’Arabie dans la direction du Taurus se prêtent mieux à la mensuration d’un arc de méridien que la vallée tortueuse du Nil, toute coupée de canaux et de cultures, parsemée de villages : on put y remplacer les évaluations par de véritables me-