même diverses espèces, celles qu’on élève seulement pour la viande ou la laine, comme les bœufs de boucherie et les moutons, ont été abruties, réduites à de simples masses ambulantes, il est aussi des bêtes qui se sont si bien associées à l’homme, intellectuellement et moralement, qu’on ne peut désormais les séparer : l’alliance s’est faite d’une manière absolument intime entre nous et leurs races humanisées ; nous constituons un grand tout appartenant au même ensemble de civilisation.
Cl. P. Sellier.
L’histoire de la flore dans ses formes d’initiation par l’homme s’est développée parallèlement à l’histoire de la faune. Il est aussi des espèces qui, dans leurs diverses variétés, appartiennent si bien au champ, au jardin, à la plate-bande de la cabane, qu’on ne peut se les représenter sans le voisinage immédiat des travailleurs qui les sèment, les plantent, les soignent, les arrosent, veillent à leur entretien journalier. Comment s’imaginer les familles dans l’état normal du bien-être sans le pain domestique, sans les légumes verts et secs, sans les fines herbes et la salade, sans les fruits savoureux de la vigne et du verger ?
L’homme n’est pas toujours resté fidèle aux plantes qui nourrissaient