Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome VI, Librairie universelle, 1905.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
43
néo-zélandais et maori

1840 ne sont plus représentés au commencement du vingtième siècle que par une descendance réduite de plus de moitié, 43 143 en 1901[1]. Ainsi que le disait un Maori parlant à des Anglais : « Notre rat disparaît devant le vôtre, notre mouche fuit celle que vous apportez, et c’est vous qui nous mangerez ! »

côte de fidji

La plupart des îles océaniennes sont entourées d’une ceinture de coraux qui rendent la navigation dangereuse. La haute mer se trouve derrière la petite hauteur boisée.

En dehors des colonies, ses filles, que l’Angleterre tient pour ses égales et qui font partie intégrante de la « Bretagne majeure », il existe à la surface de la planète nombre de territoires, îles ou terres continentales, que l’Angleterre possède sans les peupler de travailleurs et de citoyens et où elle ne se reconnaît d’autres devoirs que de prendre en tutelle la population native. Tutelle souvent précaire et dangereuse, car elle dépend des intérêts plus ou moins considérables que des spéculateurs anglais ont pu trouver à faire travailler les indigènes. Ainsi, dans l’Océanie même et dans le cercle d’attraction du monde australien, pour lequel a été forgé le vocable Australasie, les insulaires de l’archipel des Fidji n’ont guère à se

  1. Le recensement de 1906 a donné 43 595 Maori, sans compter 211 femmes maori ayant épousé des Blancs et 4 028 métis vivant avec les Maori. Il y a donc progrès.