Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/31

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Dire qu’elle ne revivra jamais, qu’il est impossible qu’elle renaisse, dépasserait la vérité ; toute étincelle n’est pas encore éteinte. Et certes il n’y aura plus beaucoup de gloire à se dire Allemands.

À quelqu’un qui s’indignait de voir l’Alsace-Lorraine se refuser d’abdiquer la qualité de française, le premier et, l’on doit l’espérer, l’avant-avant-dernier empereur de l’Allemagne, l’« inoubliable grand-père », Guillaume soit-disant le Grand, répondit : « La France n’a possédé la rive gauche du Rhin que pendant vingt ans et les traces en sont visibles encore soixante-dix ans après. »