lanie, les Romains n’en possédoient
alors que cinq, et que depuis ce tems-là
ils ne se servirent plus que du nom de
cinq Provinces pour désigner cette partie des Gaules qu’on regardoit toujours
comme faisant un corps distinct du reste
de cette portion de l’Empire. Pour moi je
croirois plus volontiers que les Cinq et
les Sept Provinces étant la même chose,
c’est-à-dire, contenant la meme étendue de pays, on les appelloit indifféremment tantôt les Cinq, tantôt les Sept Provinces. En effet il est certain qu’en 370
l’Aquitaine faisoit deux Provinces, et
qu’en 381 la Narbonnoise II étoit déjà
démembrée, ou de la Narbonnoise I,
comme il y a plus d’apparence, ou de
la Viennoise, comme quelques-uns le
prétendent : cependant le corps séparé
du reste des Gaules est appellé en 374
les Cinq Provinces, quoiqu’il y en eût au
moins six : il est appellé du même nom
en 385, 399 et 401, quoique certainement en ces années il fut composé de
sept Provinces. Dans le tems que j’écris
ceci, il me tombe entre les mains une
Dissertation manuscrite de M. Gallet,
lequel j’ai vu il y a environ vingt ans
Supérieur du Séminaire de S. Louis, et
qui est mort depuis quelques années
Curé de Compan au Diocèse de Meaux.
Ce très-habile homme prétend et prouve par des raisonnemens solides, que la
Notice de l’Empire Romain a été faite
en 401 : ce sentiment confirme ce que
je viens de dire, que depuis l’établissement des Sept Provinces, ces mêmes
Provinces n’ont pas laissé dans l’usage
commun d’être appellées les Cinq Provinces. Si l’on admet l’époque de
M. Gallet, c’est-à-dire, si la Notice de
l’Empire Romain a été véritablement
dressée en 401, il ne nous reste aucun
monument depuis cette année, où il
soit fait mention des Cinq Provinces :
et il est probable que peu de tems après
l’usage a prévalu de diviser les Gaules
en Gaules et en Sept Provinces. Le P. -
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