entierement éteinte : car Ausone, en
parlant de Phébicius, Grammairien de
Bourdeaux, et de son fils Attius Patera Rhéteur, dit qu’ils étoient nés à
Bayeux de race de Druides. Ce Phébicius étoit, selon le même Ausone,
Sacristain ou Trésorier du Temple de
Belenus, qu’on croit être Apollon. Il
y avoit dans les Gaules au troisiéme
siécle de l’Eglise des femmes appellées Druiades ou Dryades : c’étaient
des Sorcières et des Devineresses très-renommées, qu’on consultait dans les
choses fâcheuses, comme autrefois les
Oracles de Delphes. Lampridius rapporte, qu’Alexandre Severe partant
pour une expédition de laquelle il ne
revint pas, une Dryade lui cria en
langue Gauloise : Allez, n’esperez pas la victoire, et ne vous fiez pas à vos soldats. Une autre Dryade, selon Vopiscus, reprochant à Diocletien lorsqu’il étoit à Tongres, qu’il n’étoit pas
libéral ; Je le serai, lui dit Diocletien en badinant, lorsque je serai Empereur.
La Dryade lui répliqua : Dioclétien, ne badinez pas ; car vous serez Empereur, quand vous aurez tué Aper. En effet Diocletien aiant tué Aper, beau-pere de
Numerien, il parvint à l’Empire. Saumaise croit que ces Dryades des Gaules n’avoit rien de commun avec les
fameux Druides, dont nous venons de
parler.
Voilà ce que j’ai recueilli dans les
Anciens touchant la Religion des Gaulois. J’ajouterai ici encore quelque
chose que j’avois oubliée. Temples.Les Temples
des Gaulois, ou les Lieux consacrés
au culte de leurs Dieux regorgeoient
d’or : cependant ils étoient si religieux
qu’il n’y touchoient pas, quoiqu’ils
fussent très-avares. Les Gaulois en
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