Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/46

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PRÆFATIO.

MJ

• voir. »

Od Mil.aussi que nos Rois ne mettoieot > II.

Qttfl droit la loi des Fiefs donnoit au Suzerain sur les Vassaux, el jusqu’à quel point nos Rois surent en profiter pour accroître leur puissance. 19. La loi des fiefs obligeoit le vassal envers le suzerain, à l’hominage, au service militaire et au service de cour, pour y rendre et recevoir la justice. Nous allons examiner combien nos Rois surent profiter de ces trois devoirs pour conserver et augmenter l’autorité royale.

20. Nous avons déjà dit que les droits du Roi, dans son propre domaine, n’étoient pas différens de ceux qu’exerçoient les barons dans les leurs, sauf rbommage et les services auxquels ceux-ci étoient tenus envers le Roi. Nous ne lisons pas qu’aucun des grands feiidataires ait refusé l’bommage, à l’exception des Ducs de Normandie , qui, devenus Rois d’Angleterre, n’ont rien négligé, depuis la conquête jusqu’à Philippe-Auguste, pour se dispenser de rendre ce devoir en personne. Suger n’assigne pas d’autre cause des guerres continuelles qu’eurent les Rois de France contre ceux d’Angleterre, que la répugnance qu’avoient ceux-ci de se reconnoltre leurs vassaux. • Comme toute puis- • sance , dit-il, ne peut souffrir de rivale , le Roi » de France, qui avoit sur le Roi d’Angleterre, • Duc de Normandie, une supériorité réelle, cher- • choit toujours à l’humilier comnie^son feudataire ; » et le Roi d’Angleterre, se croyant son égal à » titre de Roi et par se» richesses, mettoit le trouble > dans le royaume pour secouer le joug de sa do- ■ mination. » Mais ce fut en vain : nos Rois ont su toujours conserver ou revendiquer par les armes le droit qu’ils avoient sur la Normandie. L’unique Tome XIV.

pas plus de somptuosité dans leur dépense. Le vin qiTil» buvoient étoit celui de leur cru. Le plu» renommé éloit celui qu’a célébré Baudri, abbe de Bourgueil, dans des ver» rapporté» par D. Mabillon, où, à l’occasion des vins de l’ancienne Troie, ii fait l’éloge de celui de Rebrechien, pré» d’Orléans,-çt® Henri /." faisoit porter à la suite des armées, et dont il buvoil pour s’animer, dit-il, au combat. Oa voit en eiTei, par les comptes de 1202 , que no» Rois récoltoieni beaucoup de vin à Orléans et ailleurs , et qu’ils en vendoient pour des sommes assez considérables. C’est ainsi que Louis-le-Jeune , pour s’acquitter envers Arnoul, évéque de Lisieux, d’une somme que celui-ci lui avoit avancée pour son expédition d’outre-mer , ordonne à l’abbé Suger de lui faire livrer soixante muids de son meilleur vin d’Orléans. Telles étoient la simplicité et la frugalité de ces temps-là. Nous en avons parlé pour prouver que les revenus du domaine étoient sulhsans pour l’entretien de la famille royale, et pour lut concilier le respect.

eœpeditionis refundere volent, üugerio regm administre mandai, epistold inter Sugerianas 55 : Qualenus dilecto et præcordiali amico meo, inquil, A. [Amulfo] Lexoviensi episcopo sexaginta Aurelianenses modios de meo optimo vino Aurelianensi dare non renuaùs. Sic ferebant illorum temporum mores ad modestiam compositi. Quod ideo à nobis dictum volumus, ut inlelligatur nec ingenli gazà, nec ambilioso, uti dixtmus, apparatu opus fuisse ad suum regno servandum splendorem el reverentiam conciliandam. dentibus, cum horrore et rictu cribrari oporlebatpotiùs quàm potari ; cerevisia qua » in curia bibitur, hotrenda gustu, abominabilit ett aspeetu, etc. » Reoes quoque nostros non alio vino quàm qx^rt^viueta sua dabant, usas fuisse compertum est. Célébré itlud fuit quod cecinit Baldricus abbas Burguliestsit dum veteris Trojœ vina commendanx, rmt AurtlianenSit mentionern injicit, his versibtis d Jfabil/onio laudatis : Bacchica non similes général Pneneatr rat-cmos ; Immo ncc ille locua qui dicitnr Area-Baccbi, UrU TÎciniu quam,dicunt Auretianani. Taiia vina bibit. nec talia vina rehindit : Qu* Re» Benricua aemper sibi vina ferebal, Semper ut in bellis animosior irct et i jtnnal.Benad.

t. lF,p.SM.

Ex libello rationum pro anno 1202 liquet Reges nostros multa eina collegiue Aurelianis et alibi, atque ex eisdem venditis aliquanlam pecunia vim percepisse. Onde Ludovicus VII, commodatam sibi ab ’Amulfo Ixxoviensi episcopo pecuniam in subsidium iransmarinæ expeditionis refundere volent, Sugerio II.

Quid juris lege Feudorum in VasMillos competeret, et quantum incieiin-nti Reges ex ea perceperini.

19. Lege feudorum tenebantur cas.iallt erga dominos superiores hominium et /ù/wiam prœstare, müilaria stipendia facere, et in eorum curiis jura dare et aecipere. Investigandum nunc quantum ex his tribus obsequiis profecerint Reges ad Conserv’andam et iiugendam regiam auetorilatem.

20. Diximus suprà non alia fuisse Regis Francorum jura in proprio domanio, quàm quæ in dynasliis suis exercebant barones regni, salvo hominio el militari sliftenàio, quibus isti tenebantur erga Regem. Non legimus aliquam circa prœstandum homu.ium excilalam fuisse à prrncipilius feudalanis controversiam, si yormanniœ Dures, postquam Angliæ regnum sunt assecuti, exciptas. -46 eo si’fuidpn tempore usque ad Philippi Augusti ætatem nihil non tentarunt Angine Reges, ut ab eo se obsequio eximerenl. Non aliam Sugerius continuorum bellorum inler Franciæ et Angliæ Reges causam assignat, quàm quàd Angliæ Reges se Regis Francorum homines seu clientes profiteri dedignarenlur. • Quoniam omnis polestas. inquit, inip<iticns » consoriis erit, Rex Francorum Ludovicus, > ed quà supereminebat Régi Anglorum » Ducique Normatutorum Uenrico, in eum • semper tamquam in feodalum suum effercbalur. Rex verà Anglorum, et regni noinli- ■ late, el diviliarum opulenlid mirabili, » inferioritatis impatiens, ut ejus dominio f

liomiuiiun.

T.XH,p.43.