Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/47

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PRÆFATIO.

T. Xlll

p. 18.

Ibid. p. 39.

Ibid. p. 132.

Hiliure ati-

pendiuiu.

T.XU,p.53.

Usage (les

fiefs. /-. I7Ü.

T. XIV

p. 242.

Curi* »<Tvi-

tiuin.

• deroéaret, regnum comtnovere, Regem ‘ turbJf-e nilebatur. a At inani conamine : Reges sùfuidem nostrijussuum ormis vindicare el inlegrum conservare semper . tusliosi fuere. Id unum reliquum fuit Anglia Regibus, ul froda pro quibus ctientela debelatur, in filios Iransferrent, ne ipsi Üominium prœsentes el n. nine suo profiter icogerenlur. Sic anho 1119 pacem cum Rege Ludovico sanxit Hennicus I Rex .Angliæ, eà lege ul filius suûs Guinelmus hominiuas pro Normanttia faeeret. Nolatu digna sunl verba Wiltelmi flalmesburiensis. • Ordinabal hæc, inquit, et efficiebal prudentissimi patris prufienlia, ul hominium, > quod ipse pro culmine imperii fastidiret .. facere, filius delicalus el qui putabatur • viani sœculi ingressurus non recusarel. » Sic anno 1137 Rex Stephanus hominium Régi resaource qui, apré^pe* guerres, restpit aux Rois d’Aqgleterre, étoit ’ dé transmettre à leurs enfans les fiefs sujets k l’hommage, pour se dispenser de le rendre en personne. C’est ainsi <^uen 1119 Henri I.*’ fit la paix avec Louis-Ie-Gros, a condition que son fils Guillaume préteroit l’hommage. heT paroles dé Guillaume’de Malmesbury, i cet égard, sont remarquables.’t C’étoit, dit-il, un raffirie- > ment de politique de ia part du père, de cbnsen- • tir que son fils , qui ne donnoit pas l’espérani® • d’une’longi|e vie par la foiblesse de sa constitvr- • tion, rendit l’hommage qu’il aurait cru indigne de » son rang de faire lui-même. • Par là même raison, le Roi Êtienne fit rendre l’hommage au Roi de France par son fils Eustacbe, en 1137 ; ét en 11fi9, Henri II, ayant fait le ^rtage de ses terres eq-deçà de la mer entre ses enfans, consentit qu’ils eu fissent l’hômmage au Roi de France.

t’raiicorum per filium suum Euslachium profitcndum ruravil. Sic Uenricus II Rex Angliæ, parlilis anno 1169 inter filios suos terris cismarinis, eos clienteld Régi Francorum obstrinxit. 21. Quant au service militaire, personne n’osoit le refuser, pas même le Roi d’Angleterre. Nous en avons la preuve dans Suger , qui, faisant le dénombrement des troupes qui, en 1126, accompagiièrent Louis-le Gros dans son expédition d’Auvergne, nomme le contingent de Normandie fourni par le Roi d’Angleterre. Or il etoit de règle que celui qui, après avoir étç dûment semonds, manquait de se trouver à l’osl , étoit puni d’une amende pécuniaire envers son suzerain, et celui-ci envers le Roi. C’est ce qui résulte d’un jugement de l’Echiquier de Normandie , rendu en 122.’), et rapporté par Brussel, d’après le livretfol.t18,tentces termes : u J

‘ÎV ? Quoad verù mililare stipendium, nec illud ipsi dencgare ausi sunl Angliæ Reges. Ilujiis rei testem habemus SugeYium, qui inler copias quæ anno 1126 Regem Ludovicum in Arcemicam expeditionem comitatœ sunl, tribiiianiim Regis Aiiglici llenrici de Nor iiianma exercitiim connumerat. Porro, si quis légitime submonilus débita stipendia facere ticglexisset, damnum superiori domino emendare pecuiiiarià mulctd tenebatur, superior diimiiius Régi, lia sancitum anno 122.5 fuit lyjrisiilto iirmariniæ Scaccarii, quod rccital Rnisselliis in hune modum :ta Judicalum D fuit quiid SI aliquis miles, qui ih beat ser-’ ) cttiiim domino Rcgi, }>er manus episcopi n rei baronis .mbn,onitus, à domino defecerit ; B S ! miles inde in curia Regis, vcl episcopi, I. l’cl baronis, concincatiir, tencbitiir domino B ail picnani quam dominus incurril versus • i/omitium Regem /ter defeclum mililis ; rlemrnda drhel judiciiri comiieleiilcr /ter n eunam domini Regis, si in ea concietus » fiieril ; cel in ciiria episcopi, vcl baronis, si >■ in ea ( onrirtus fuerit. b Ex libro Saint-Just, fod. 18. Gujus etiam rei cxemplun^ a étéjuçé qu’un chevalier qui doit au » Roi le service de 1 os(, et convaincu d’avoir manqué à la semonce qui lui aura été faite par l’évéque ou par le baron, doit encourir envers son seigneur la peifie que celui-ci encourt envers le Roi pour la non-comparution de l’arriére-vassal, et payer l’amende à laquelle il aura,été condamné à la cour du Roi, et par prévention à ci’lle de l’évéque ou ’ B du baron, b Nous rapportons un exemple plus ancién de cette jurisprudence , dans une notice de l’an I 131, où l’on voit à quelle somme étoit fixé le défaut de service qui auroit da être rendu. anli’piius habemus tn notitia anni 1131, ei no/iis pnmtim edila, in qua cidcre esl quali summà emendarelur cujusque rnililis ilefectus. 22.tPræler homaginm cl mililare sltpenhum, tenebantur vassalli doiiiiniitn juvare df ctiria et de placilo, id est, ciiriis intere.sse ipne solemnes quaadoe/ue rei slatis tenifioribiis habebanlur, et in quihus præcipua de statu reipnblieæ negotui ordmabantur, titesque inler magnali’s rims, si qiiip emersissent, jwlirio (lanuni deeidebanliir. In Aum- modum Reges nosln plenarias, ut vocahant, ciirias ndiinare solili eranl diebus . feslis Nalalis Domini, PasehiP et Priiler isles, in quibus, ob maiorem regur dignitatis splendorem, coronamde manu fpisKiieji um arceplam porlare mos eis erat : atque idcirco coronalæ dicebanlur curiæ illæ. Uarum frcquens menlio recurrit in histoneis a nobis editis. l’nam ab th-derico Viiali descriplam, sed ctleberrimam illam. 22.tOutre l’hommage et ’e service militaire , les vassaux étoient tenus envers leurs seigneurs au service de cour el de plaids, c’esl-à-dire, de se trouver aux cours solennelles qui étoient convoquées extraordinairement, ou qui se teiiuient à des temps fixes, pour régler les affaires les plus imporUntes de l’Etat, ou pour juger , dans l’assemblie des pairs, les différens qui s’élevoienl parmi les grands. Nos Rois étoient dans l’usage de tenir ces cours plcnicres aux fêtes de Noèl, de l’àques et de la Pentecôte , où, pour relever davantage la dignité royale, ils recevoient la couronne des mains des évéques ; c’est . pourquoi ces cours étoient appelées couronnées. Il est souvent parlé de ces cours dans nos historiens. Nous ne rapporterons que celle dont Orderic Aftal fait la description, j>arce qu’elle fut des plus solénnelies. « Lan 1137*, ditil, Louis-le-Jeune fui