Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/50

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PRÆFATIO.

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Toloaté de ion père, et pour ne pas désobliger sa balle^tnére, qui avoit employé tout ce qu’elle avoit d’attraits pour le gagner, il avoit consenti que Mont’Lbéri et Mantes, situés dans le cœur du royaume (c’est-à-dire, de ses domaines), lui fussent donnés. Mais Philippe, oubliant ce bieofeit, et fier de sa naissance, ne se comportoit pas en sujet paisible et soumis. Louis Vavoit souvent invité d venir rendre compte de sa conduite à sa cour. Mais,pe pouvant vaincre sa fierté, il se vit forcé de l’attaquer, pour faire cesser la ruine des pauvres, l’oppression des églises, et la désolation du pys 29. L’an 1111, de grandes plaintes furent portées par la Comtesse de Chartres, par les évéques de Sens, d’Orléans et de Chartres, contre Hugues, seigneur du Puiset, qui désoloit leurs terres par ses rapines. « Nous nous assemblâmes, dit Suger, â > Melun, pour y faire droit. De là le Roi me ren- > voya à Thouri, avec ordre de bien garder la » place, en attendant qu’il l’ajournât encore d comparottre. J’eus bientôt rassemblé une force armée . de chevaliers et de gens â pied. Hugues ayant » consommé par son absence le jugement qui ayoit • été porté contre lui, le Roi vint à Thouri, et • demanda que le château du Puiset, dont Hugues » éloit déchu par jugement, lui fût remis etc. » Tel est le récit de Suger ; et il n’est pas dopteux que le Roi n’ait jjrocédé dans la même forme pour venger les églises de Reims et d’Orléans des vexations qr’elles éprouvoient, selonj’abbé Suger, la première de la part d’Ebles de Rouci, et l’autre de la part de Leonius de Meun, quoiqu’il ne le dise pas.

30. Suger raconte encore la vengeance q exerça, en 11(5, Louis-le-Gros sur Thoma-, de Marie, sire de Couci, qu’il nous raprésente cou.me un méchant homme, féroce et sanguinaire. Cependant il ne dit pas que louis l’ait traduit en jugement avant de le châtier par les armes. Mais ce que Suger ne dit pas, Guibert, abbé de Nogent-, plus ancien que lui et plus voisin de Couci, Te dit formellement. « Il étoit proscrit, dit-il, par les évéques > de toute la France, non-seulement dans les con- • ciles et les synodes, mais encore dans les cours du • Roi ; e enfin, ne mettant point de bornes à sa • scélératesse, il étoit excommunié tous les diman- • ches dans toutes les églises cathédrales et dans • toutes les |>aroisses. «

31. Haimon, surnommé Vairé-vache, s’étoit emparé de la seigneurie de Bourbon au préjudice de son neveu, fils d’Archambaud V. Alard (iiiillebaiid, qui avoit épousé la veuve de ce dernier, se rendit auprès de Louis-le-Gros, vers l’an 111(>, [K)ur demander que l’usurpateur fût mis en jugement, et que le droit de l’oncle el du neeeu fût soumis à ta décision des François. Le Roi ayant inutilement sjourné Haimon à sa cour, marcha contre lui â la tète d’une armée dans le Berri, se rendit maître de son château de Cermigni, et l’ayant emmené en France, le contraignit, selon le jugement ou l’arbitrage des François, de rendre à soiT neveu ce que la justice ou la commisération exigeoit de lui. • (fo superducta Andegavensi, tam patris » pkrtxtasione, cui nunquam restitA, quàm • blondis nobilissima et bene morigerdta » novercœ illec^ris, honorem Montis-Lekerii • et Medunteruis caslri in ipsis regni_ visceribus ab eodem o6(ifiuùse(, Philippus, tantis » ingratus beneficiis, recalcitrare nobitissimi » generis fiducid prasumpsit.... Cùm igitur » prœfabu Philippus, crebrà submonitus, > auditionem et judicium curia ; supeCbi • refutasset ; deprcedationibus pauperum, con-t^ » tritione eeclesiarum, totius eliam pagit » desolatione Rex lacessitus, illuc licèt in-t • vitus properàvit ete. •

29. Anno M i i, querentibustde Hugonet, Puleolensi domino Comitissd Camotensi et episcopis Senonerui, Aurelianensi et Carnotensi, quorum terras râpacissimus ille pnedo, ul ait Sugerius, vaslabat : « His consulendis T.XIl,p.33. » Melidunum convenimus, inquit. Inde re- • misil me Rex Tauriacum, prœripi>ns > ul, dum ipse eum adhuc ad causam super • his vocaret, villce providerem QÛod » eùffi nos, Deo auxÛiante,tmilitum et » peditum copid bene aliquanlisper temporis > compleremus, consummato Hugonis per ab- > sentiam sut judicio, Rex ad nos Tauriacum » magno cum exercitu decenit, castrum abjudicatum ab illo Hugone repeliit etc. • Hcec Sugerius : n.r dubitandum quin, sercatà eddem juris aciione, d iive.mndis ecclesiis Remensi et Aurelianensi compressi fuerint Ebahis Cornes Rociacensis et Leonius .tlaudunensis dominus, de quibus eliam Sugerius,tIbid.tpp.t14 licèt td pxpressè non habeal.tnt13. 30. Narrai quoque Sugerius qualem rindictam anno 1115 exercuerit Rex Ludovicus in Thomam de Maria, doniinutn Codiciacensem, hominem perdilissimiim, omniatIbid.tp.t41. trucidantem, omnia (lerdentem. Attamen ad Regis euriam eum tractum fuisse non eloquitur. lerùm quod ille non dixif, haud reticuit Guibertus Nocigenti abbas, Sugerio antiquior, el Codiciacensi castello proximus. « Ab archiepiscopis totius Franciæ, inquit, ibid. p. S60. • el episcopis, non solum in conciliis, syimiis » et regiis curiis, sed et fmtmodum itbique parochiarum ac sedium per omnes » domtnicas, sucCrescenle ineffabilt maliliâ, creberrimo passim anathemate pul-V sabalur. •

31. Anno 11IG vel 1117, de finibus Bt turiçensium Alardus Guilebaldi quçrelam privigni sui ad Regem Ludovicum perfcrl. • Rogans qualenus nobilem baronem liai-tIbid.tp.t4i. D monemnomine, Varriatn-caciamcognomine, B Burbonensem dominum, juslitiam rerusan- • tem, imperialiter in jus traheret,... et » Francorum judicio, eorum quis quid B habere debeat, determinarel. Rex itaque B tam amore juslitiœ, qmm eeclesiarum el B }>aui>erum nuseralione,... cùm prxfatum • Haimoneni früstra in causam vocari fe-B cisset frpcusabat enim de justtliadiffidensj, B nulld remissus voluplale aut pigritid, ad