Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/51

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PRÆFATIO.

. parles Bituricensium tum exercitu multo telendil, Germiniacum ejusdem Haimonis munitissimum castrum diverlerisfptuito conflictu impugnare conlendit.., Rex verà, retentô Castro,et eodem » Haimone in Francia causæ reducto, Francorum judicio aut concordià, avunculi et nepotis » litem tam juslissimè quàm piissimh diremil. » 32. Louis-le-Gros entreprit deux expéditions 32. .4nnù 1121 el 1126, «nam ri fllteram exjx’ditionem suscepit Ludovicus, ul Claramontensem ecclesiam à tyrannide Guillelmi VI AIvenorum Comitis, quia verbis et majestatis suæ sigillo tyrannum corrigere non valebat, T.XII,p.54. inquit Sugerius, eximeret. In hac posteriori, cùm bux Aquitaniæ Guillelmus in auxilium clientis sui Alveiniœ Comitis advenisset, Regem per epistolam exarmare quàm bello expenri satius duxit. Jlcec autem epxstola, quæ jus regium in vassallos et vavassores lui ulentcr enucleat, digna est quæ integra htc rentetiir : • üux luus Aquitaniæ, domine B Rex, multd tesaliite, omni te poliri honore, . Aon dcdignelur regiæ majestatis celsitudo • Ducts Aquiltiniæ servitium suscipere, jus B tuum et conservare ; quia sicut juslitia ■ exigit servitium, sic et justum cxigit domi-I ) Ilium. Alvernetisis Cornes, quin Alcerniain D à me, quam ego à vobis habco, habct, si B quhl commisit, curiæ vestnr vestro babeo » itnp’Tio repncwntare. Hoc nunquam pro-B hibuimus, hoc eliam modà offerimus, et ut D susripialis supplu iter effiagitamus. Kl ne B su/ier /lis celsitudo vestra duhitarc dignrtiir, B multos et sitfficieiiles absides dare paralos B habemus. Si sic jiidicaverint regni opti- • mates, fiat ; sin aliter, sicut. B/{ci exitiim doret Sinierius, sididens : ■ .Su/ier his igitur » Rex ram oplimatibus regni eonsuleii.st " diem mter eos [inesente Duce Aquitaniaageiuli .Aurelianis, quod hiicusipie rei > iiuerant, statuit >■

33. Ilis et aliis jiislæ .xereritniis artibus regiam auetorilatem firmabat I.udoviciis VI, ri adeo strenué regnum giibernavit, ut à Ibid p. 430 multis non doniitens cognoininaretiir, ire/iot Gaufrulus osiensis. Go jus iriemplu fHiiiS ejus l.udoviius Vil, lirrt bomo inle()id.r devolionis in Deuiii et exiiniie lemiatis iu .sulxlitos, ti’sie Guillelmo Seubrigeiisi, Idi. III, rap. non minori studio ad e.cer-

! endam pro reijiubliræ bono regiam auelorihilem 

ferebatur, prout sequens disquisitio manifi slabit.

3’*. Prinripw quidem, juvemlt nbrepluj f rvorr, ad arma potiiis quàm ad légales judirioriim artnmes eoneurrebat : quod ei S.tRernllrdus^mpro/>eral. Ait enim, epist.‘222 ad Joslenum Suessionensein episcoimm, 7’hrvtuildum Gnmitem Rlesensem et Carnolinsem, quem Re.v gravi bello insectabatur, exeusans : • An propter hoe decuil inrann desrrre irani Regis.... ? Itane propter • hco- debuit oblicisei honoris sui, ut ad dr-B bellanilum hominem suum, qiieni non > dico di.lidaverat, ted nec submoniierat » vel |K>suerat ad rationem, mitterct fratrem suum, etc. ? • At ilium ævomaturiorem judiciates moras, antequam arma corriperet, adhibuiue lestantur illius æviscriptores. T. xm. p

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militaires en Auvergne, l’une en 1121 et l’autre en 1126, pour délivrer l’église de Clermont de la tyrannie de Guillaume VI, Comte d’Auvergne, parce qu’il ne pouvoit le corriger ni par ses avertissemens, ni par les ordres qu’il lui envoyait, dit Suger, revê-tu » de son sceau. Dans la dernière de ces expédi- . tions, Guillaume, Duc d’.Aquitaine, étant venu au secours de son vassal, trouva plus expédient de fléchir le Roi par une lettre de soumission, que de tenter le sort des armes. Cette lettre fait trop bien connoltre les droits du Roi sur les vassaux et arfiére-yassaux, pour ne pas être transcrite ici toute entière. • Sire, le Duc d’Aquitaine, qui » est tout avons, vous salue, et souhaite que vous » soyez honoré par-tout. Il prie votre majesté • de recevoir ses offres de service, et de lui conserver son droit ; parce que, si la justice exige la • soumission de la part du vassal, elle vent aussi • que le suzerain tj’ordonne rien d’injuste. Si le » Comte d’Auvergne, qui relève de moi comme » je relève de vous, a commis quelque délit, r’e.xt » moi qui dois le présenter à votre cour, si vous l’ordonnez. C’est ce que je n’ai jamais empêche, et » ce que j’offre actuellement de faire, vous sup- • pliant d’agréer cette offre ; et afin qu’il ne vous • reste aucune méfiance à cet égard, je suis prêt » à donner le nombre d’otages que les grands du » royafrme trouveront suffisant, ou toute autre ga- • rantie. b Suger ajoute que le Roi ayant tenu conseil, assigna les parties à venir plaider à Orléans en présence du Duc d’Aquitaine ; ce qu’il n’acoit pu obtenir jusqu’alors.

33. C’est par ces exploits d’une juste sévérité, et autres de ce genre, que Loms-le-firos afferniissoit l’autonté royale ; ce qui lui mérita, au rapport de Geofroi de Vigeois, le surnom (.[’Eveillé. Ix>uisle-Jeiine son fils, quoique Guillaume de Neiibnge, livre 111, cliap. 4, le qualifie de dcvot, et qu’il le loue d’avoir gouverné ses sujets avec beaucoup de douceur, n’étoit pas moins attentif à déployer l’autorité royale, lorsque le bien de l’État l’exigeoit, comme il sera prouvé [lar les détails que nous allons donner.

34. Il est vnii qu’au t omiiiencement de son régne, et dans l’effervescenti- de l’âge, il négligea quelquefois la lenteur des jirocédiires [>our courir aux armes. C’est ce que lui reproche S. Bt’rnard, écrivant lepit. 2‘22) à Joslen, évéque de Soissons, au sujet du différent qui s’étoit élevé entre le Roi et rbibaud Comte de Chartres, dans laquelle, prenant la défense du Comte, il lui dit : a Falloit-il » pour cela que le Roi se mit en co’ére ? devoit-il • se déshonorer au point d’envoyer son frère • avec une année pour combattre son vassal, sans » l’avoir défié, ni même appelé en jugement pour » remlre raison de sa conduite ? » Mais Louis-le-Jeune s’étoit corrigé avec l’âge ; et uous trouvons dans les historiens du temps qu’il employoit les formes judiciaires avant d’en venir aux armes.