Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome16.djvu/52

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ET DÉ SUPERDUCTA BÈRTRADA ANDEGAVENSI. 4*n Snpri, fH. XXXIY. ’1. T. XV, p. 74. i t i T. XII, p. 650. T. XV. p. 78. scandale dam le royaume, qu’il l’épousa pu- t bliquement. j Nous avons déjà dit ce qu’Ives de Chartres répondit, lorsque le Roi l’invitoit à seconder t de son influence le mariage qu’il vouloit con- < tracter avec Bertrade il ignorait diaoit-il j qu’il eùt été prononcé légalement un divorce i entre lui et son épouse. En vain le Roi pro- 1 testoit avec serment que son premier mariage avoit été dissous par l’autorité du Pape, avec le consentement des évêques de la province de Reims, Ives avoit peine à se le persuader, et nous avons vu la e**m qu’il écrivit pour s’en assurer. n Cependant Philippe allant toujours en avant fit tenir à Paris soit pour er à la célébration du mariage soit pour prononcer sur les empêchemens qu’on lui opposoit, une assemblée d’évêques à laquelle Ives avant refusé de se trouver, il leur adressa la lettre que voici c Je vous envoie cha» ritablement copie de la lettre que j’ai écrite » au Roi, afin que vous sachiez que le même motif qui m’empêche d’approuver le ma» riage du Roi, doit vous détourner d’assister » à ses noces auxquelles vous êtes invités. Puisque vous voilà assemblés ne soyez pas comme des chiens muets, incapables » d’aboyer ; mais, en vraies sentinelles, » voyant les maux qui vont fondre sur la s terre, sonnez de la trompette afin qu’a» près avoir fait votre devoir vous mettiez » couvert le salut de vos âmes, et que ceux » qui vous entendront, puissent se tenir sur Il leurs gardes. » Ordcric Vital nous apprend quel fut le résultat de cette assemblée. « II ne se trouva » pas, dit-il un s«-ul évèque en France qui osât lnînir un tel mariage mais tous, iné» branlables dans l’observation Jes règles de l’église trouvèrent plus expédient de se rendre agréables à Dieu que de com» plaire à un mortel tous d’une voix una» nime réprouvèrent ce mariage comme » une infamie. » Cela parott d’autant plus vraisemblable que le Roi essaya de vaincre par la terreur ceux dont il ne put gagner les suffrages. Il s’en prit particulièrement à Ives de Chartres qui tout en protestant de son entier dévouement à la majesté royale montroit plus d’opposition que les autres aux volontés du Roi. Philippe le fit arrêter et mettre en prison par le vicomte de Chartres, qui le laissoit manquer de pain, comme nous l’apprenons d’Ives lui-même, qui dans sa lettre 22 disoit au Roi < J’ai eu » beaucoup à souffrir parce qu’en prenant » en mauvaise part les avis salutaires que je offensione eam mbi matrimonie puàMtû copiant, m Dvemau mprà lvmem Carmaum episcopum à Rege mvitahun ut etsel x à adjutor m celebrandû nuptiis cum Bertrada répondue eompertttm sibi non are m ûgitimtm iMenmiuet divortium emm mler et priorem amjugem. Cùmque Rex ( a–evoraret priuê tuum malrimonium rite tolutum attetoritate Romani Pontifia» et epiteoporum Remensti provmcÙB née fidem ei haberet Ivo, vidimua quai prcrtul scripserit I itéras ut rei cerHtHdinem comparant. Philippus tarnm inteptum urgent negotûtm, Parisios convenir* jussit epiteopot r «ûv ad celebranda» iptius nuptùu tive ad dirimenda quee opponebantur eisdem impedimenta. Ivo autem cùm ab eo se absentasset cenventu ejusmodi ad amgregatos episcopos dedit literas « Exemplar literarum 1 s qua» miti domino nostro Rqffï cari» tati vestrœ transmitto ut eamdem t causant me habere sciai is quam et » vos habelis, cur nuptiis ad quas vocati » estis subtrahere vos debetis. Vos » igitur qui convenistis nolite fieri » canes muti latrare non mlentes » sed niait boni specuhitores videntes » gladium vmientem super terram buct cind insonate ut cùm feceritis quod » debetis vestra* animas et eorum qui ad » vocem bucchue se vobiscum (bsertmfermt, » vobiscum liberetis. i Quid statuerait illi docet nos Ordericus. « ISullus inquit Francorum ̃» prasulum execrabilem consecratio» nem dignatus est facere sed onws > in rigore stantes ecelesiasticœ recti» tudinis, Deo magis quàm homini » sluduerunt placere et ornnes turpem > copulam unanimiter detestati sunt pari » anathemate. u Id autem facile adrnit5 tendum videtur quippe Philijtpus obsequium quod ab ejmropis elicere nequivit r minis ac terroribus ejetorquere i conatus est. Primus impetitus h<o qui licèt fidelem se ac devotum reyùe majestati eontestaretur cœleris fortiùs proposito ejus obluctabatur. Is jubente Rege in carcerem trusus à Carnotensi vkecomite ibi usque ad peniiriam panis afflictus fuit testante hoc ipsum Ivone qui Regem sic alloquitur in epistola 22 « Sed quia exarperatus propter > salubres monitus quas serenUali ves> trœ ex summa fidehtale et caritate