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Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome17.djvu/40

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ET DE INSTIITTIÔNE DUODECIM PARIUM. mY ibid. 7i5. eij » si vrai, qu’il existait entreeux une telle cor» dialité, que, dans leurs lettres réciproques, » ils s’appeloient mutuellement frères. Char»> lemagne même après qu’il Ait proclamé » Empereur des Romains, en usa de la > sorte. » Cela est vrai ; mais cela ne prouve rien. Ces Rois Bretons et Anglais n’étoient pas en même temps Ducs de Normandie et d’Aquitaine Comtes d’Anjou etc. Si depuis les Ducs de Normandie, sans renoncer aux terres et aux dignités dont ils jouissoient en France, sont parvenus à la couronne d’Angleterre, rette haute dignité n’a pu les affranchir de la dépendance et des services qu’ils devoient, comme vassaux de la couronne de France, pour la Normandie et les autres terre. qu’ils possédoient en deçà de la mer. Le même raisonnement avant été employé, tors du procès intenté devant la cour des Pairs au Roi Jean pour le meurtre d’Arthur Duc de Bretagne, il ne fut pas diflicile à Philippe-Auguste d’en démontrer l’absurdité. le Roi Jean ayant été condamné par contumace se décida au rapport de Mathieu Paris à comparoitre en personne ; et pour rentrer en possession des biens dont il avoit été dépouillé plutôt par violènce que par un jugement en forme, il envoya à Philippe Auguste une ambassade solennelle composée de l’évêque d’Ely Eustache et d’Hubert du Bourg, personnages recommandables par leur sagesse et leur éloquence, offrant de comparoître à sa cour royale, pour ester droit en tant que de raison, et défi ndre sa cause, si le Rpi vouloit bien lui accorder un sauf-conduit. Le Roi l’accorda sans difficulté, In pace salvus ventât ; mais non de bonne grâce. L’évêque d’Ely ajouta pour venir » Vt pour s’en retourner » Domine, et redeat. Soit, dit le Roi, si le jugement de ses Pairs lui est favorable Ita sit, n Parium tuorum judicium id permittat. Les ambassadeurs insistant pour qu’il fiit permis au Roi d’Angleterre d’arriver et de s’en retourner sans obstacle et sans danger, le Roi ému répondit en jurant par les saints de France « Cela dépendra du » jugement à intervenir » non niti medùtnte judicio. L’évêque ayant répliqué que le Duc de Normandie ne pouvoit se rendre à m cour sana amener le Roi d’Angleterre puisque c’étoit une seule et même personne ajoutant que les Barons d’Angleterre ne permettroient pas que le Roi s’exposât ainsi à être fait prisonnier ou misa mort « Qu’est-ce que cela fait » la chose ? dit le Roi. On ait bien que le » Régent Frncorvm aliqud specie sub» jectionit aliquo tempore tuperiorem » agttoverit ted is potiùs habitua ait » inter eu tmiciliarum nexus ut m » epittoli» mtercurrentibut « fratret » nppfllare decreverint quod etiam » Caroluê Magnu* postquam ei lande» » imperatorias acclamarunt Rornani » legitur observasse. » Id quidem sed nihil inde confia rite potett. Sanè Rritonum illi et Anglorum lièges Sornumniœ et Aquitanur ducatibus Andegavenst quoque comitatu nequaqtuim potiebantur. Postquam autem Sormanniœ Duces Angliœ regnum sunt assecuti, non ided vi amplwns dignitatis., prùtinos terne* retinente* honores eximi debuerunt ab obsequiis quibus clientekri jure obttricti antea fuerant pro Nornumnia et reliqui» eorum citra mare terris. Cùm eodem uteretur argumento Joannés Rex Angliœ ut Parium Francité judicium ob necem Arthuri Britannùr Ducis in se prolalum infirmaret Philippus Rex fuHli euth rationé niti facile demmstravit. a Joannes inqutt Mat» thœus Paris non judicialiter sed » violenter spolialus mùit propter m» titutionem Itegi Francorum Philippo » nunciot solemnes et prudentes, vule» licet F.HAtachium episcopum Eluensem » et Ilubertum de Rurgo viros disertos » et facundt* suppliantes ei quod li» benter veniret ad curiam suant juri per omnia super illa re pariturus ac » responsurus sed provideretur ei salvits » condiictus. Et respondil /îcj ; Philip» pus sed non sereno vultu et corde » Lifienter in pace salvtis veniat. Et » episcopus Domine et redeat. Et » /tel Ita ait, si Parium quorum judicium hoc pertnittat. Et cùm » supplicassent omnet nuncii Régis » Angliœ ut liceret ei salvo venire et » redire Rex Francia iratut tum jura» mento solito respondit Per Sanctos » Francise, non nisi mediante judicio. » Et cùm adderet episcopus pericula » qua postent contingert per adivntum » ejut, ait Domine Rex non posset Dux Norroannise ad curiam vestram » venire, niai veniret Rex Anglise » cùm una sit persona Dux et Rex » quod non permitteret aliquo modo » Barnagium Angli» etsi ipse Rex » boc veUet imminerent enim peri» cula captune vel caedis. Cui respañ (Uns Rex diat Et quid hoc