Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome18.djvu/19

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Robert depuis 1139 jusqu’en 1168, a encore publié, à la page 1004, un appendix depuis cette dernière année jusqu’en 1225 (ou plutôt 1259). Mais, comme il l’observe lui-même, la copie du manuscrit de Saint-Victor a été faite avec si peu de soin, que toutes les dates sont fausses ; ti>en n’y est à sa place. Comme Duchesne, nous n’y avons rien changé ; mais, cofûtur les abrégé» chronologiques n’ont d’autre utilité que de fixer les dates, nous avons marqué à la marge les véritables, d’après les meilleurs auteurs.

Nous n avons pas de remarque à> faire sur les autres chroniques de Normandie que nous plaçons à la suite des continuateurs de Robert du Mont. 11 suffira d’en énoncer les titres ce sont les chroniques des monastères de Saint-Étienne de Caen, de Fécamp, de Savigny, de Lyre, de SaintTaurin d’Évreux, de Mortemer et de Rouen.

XVII. De la Normandie nous |>ass<>ns dans la Belgique, où nous trouvons de bons historiens, et en grand nombre. Nous donnons d’abord une portion considérable de la chronique du Hainaut par Gilbert ou Gisleberl prévôt de Mons, depuis l’année 1 180 jusqu’en 1195, où elle se termine, pour faire suite à un premier extrait imprimé tome XIII, page 542-580.

11 est étonnant et nous voyons à regret que Gilbert n’ait pas continué son excellente chronique au-delà de 1 1 95, tandis qu’il vivoit encore en 1221, époque où il mit son nom, comme prévôt de Saint-AlLin de Namur, à une charte donnée par l’Iiilijtjx’ de Cxjurlenai, Comte de Namur. Cela nous donne lieu de soupçonner que notre manuscrit ne renferme pas tout ce que Gilbert avoil écrit, et qu’il existoit un second volume contenant la suite de son histoire, aujourd’hui égaré ou peut-être perdu. Nous en jugeons ainsi, parce que, sous l’année 1191, parlant des privilèges des Comtes de Flandre qui furent renouvelés par l’Empereur Henri VI, il ajoute « On » trouvera des copies de ces privilèges à la suite » de cet écrit. » Or ces copies n’existent pas dans notre manuscrit d’où ilsemblequ’on peulconclure qu’il existoit un second volume, à la tin duquel les privilèges étoient transcrits Oetle perle, si elle est réelle, est d’autant plus fàcueuse, que oc second volume devoit contenir l’histoire des Comtes de Hainaut à l’époque la plus brillante de leur règne, après qu’ils eurent conquis l’empire de Conslanlinople événement singulièrement remarquable, qui fournit aux historiens du temps une ample matière d’exercer leur plume. Il n’est gucre croyable que Gilbert, avec son talent et les raisons qu avoit pour entrer dans cette carrière, ne s’y soit pas signalé.


Nous avons déjà parlé, dans la préface du tome XIII, page Iv, de l’auteur de cette chronique, et de l’édition qui en a été faite à Bruxelles, l’an 1784, in-4. parles soins de M. le Marquis du Chasleler, d’après le manuscrit conservé aux archives de Sainte- Waudru à Mons, qu’il nous a voit communiqué auparavant Voici ce que Gilbert