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Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/253

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différents bouillons qu'on fait reposer deux à trois jours on donne un extrait de cochenille ou de garance plus ou moins fort pour se rapprocher du ton de l'échantillon. Les doses des ingrédients, le degré de chaleur et le temps que la laine doit rester dans le bain sont détaillé au procès verbal de chaque opération, dont on ne peut à donner le détail parce qu'ils varient suivant le degré de rouge de jaune de gris ou de bleu que chacune des nuances semblent demander.
-Nuances de carnations.
Procédés anciens. On lave les laines auxquelles on donne ensuite le bouillon de tartre et de l'alun ensuite un fonds de cochenille dégradé sur lequel on applique du jaune de gaude ou de garance. S'il faut un ton plus rougeâtre quelquefois de la suie, et on les termine toujours avec le noir pour absorber le trop de rouge ou de jaune qui s'y trouve.

Observations sur les deux procédés

Pour le procédé ancien on voit que le racinage était toujours un fond très coloré appliqué sur le bouillon qui sont de préparation pour recevoir les atomes colorantes, et que sur ce fond on applique nombres d'autres substances pour mordre la nuance qu'on a à faire au ton demandé de sorte que toutes les substances réappliquées sur le fond rouge qui sert de base ne pouvant plus avoir de ténacité puisque les sels ne peuvent plus avoir leur activité, qui a été naturellement diminuée par le premier ton rouge qu'on a appliqué ce qui fait que presque toutes les anciennes couleurs perdent ce qu'on appelle la bruniture lorsqu'elles sont fréquemment exposées à l'air ou à l'effet des bouillis, et il n'y reste presque jamais que le premier font appliqué d'abord sur le bouillon du tartre et de l'alun ; dans lequel fond il n'y a jamais de brun, ce qui rend toutes les anciennes couleurs claires et monotones et détruit l'effet qu'elles doivent produire pour peu qu'elles soient exposées aux effets de l'air et du soleil.
Pour les procédés des nouveaux au contraire, on voit que la bruniture est d'abord appliquée sur la laine blanche et portée au plus grand brun, sur cette même bruniture on applique le bouillon du tartre et de l'alun dans lequel on la laisse bouillir deux ou trois heures, ce qui produit pour cette première substance un bouilli qui ne lui laisse que la couleur la plus solide et la plus tenace