Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/140

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LISETTE.

Et elle, absolument déterminée à épouser ton maître.

MERLIN.

Il y aura peut-être quelque tribulation à essuyer au retour de notre bon homme de père : mais il ne reviendra pas si tôt ; nous aurons le temps de nous préparer ; et mon maître ne sera pas malheureux, s’il n’a que ce chagrin-là de son mariage.

LISETTE.

Comment donc ? Que veux-tu dire ?

MERLIN.

Le mariage est sujet à de grandes révolutions.

LISETTE.

Ah, ah ! Tu es encore un plaisant visage, de croire que Clitandre puisse jamais se repentir d’avoir épousé Lucile, une fille que j’ai élevée !

MERLIN.

Tant pis.

LISETTE.

Une fille belle, jeune, et bien faite !

MERLIN.

Il n’y a pas là de quoi se rassurer.

LISETTE.

Une fille aisée à vivre !

MERLIN.

La plupart des filles ne le sont que trop.

LISETTE.

Une fille sage et vertueuse !