ainsi, écoute : donne-lui dix autres suvarnas et qu’il (115) recommence de jouer.
Mâthura. — Expliquez-vous !
Darduraka. — S’il gagne, il te paiera.
Mâthura. — Et s’il perd ?
Darduraka. — Ah ! dans ce cas, il ne te paiera pas.
Mâthura. — Il ne vous convient guère de babiller de la sorte (116) ! Vous qui donnez de si bons conseils, coquin, mettez-les vous-même en pratique. Je m’appelle Mâthura, le malin ; je sais tricher et je ne crains pas les tricheries d’autrui — les vôtres, par exemple, fourbe que vous êtes (117) !
Darduraka. — Hein ! qui est-ce qui est fourbe ?
Mâthura. — Vous !
Darduraka. — Tu veux parler de ton père. (Il fait signe au masseur de s’esquiver.)
Mâthura. — Enfant de g… ! Est-ce que vous ne cultivez pas le jeu, vous aussi (118) ?
Darduraka. — Moi, cultiver le jeu !
Mâthura. — Allons ! masseur, les dix suvarnas !
Le masseur. — Seigneur, je vous les donnerai, attendez un peu. (Mâthura le frappe de nouveau.)
Darduraka. — Quand je ne suis pas là,