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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/117

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c’est possible, mais en ma présence tu ne le maltraiteras pas, fou que tu es ! (Mâthura qui a saisi le masseur lui donne des coups de poing sur le nez (119) ; le masseur couvert de saug tombe évanoui. Darduraka s’approche pour s’interposer (120) et un échange de coups a lieu entre lui et Mâthura.)

Mâthura. — Ah ! canaille, enfant de g… ! Tu récolteras ce que tu mérites.

Darduraka. — Ah ! sot animal ! Voilà comme tu trappes un passant ! Tu verras demain devant le tribunal du roi, si tu oses recommencer.

Mâthura. — Oui, oui, je verrai !

Darduraka. — Comment le verras-tu ?

Mâthura, ouvrant de grands yeux. — Comme ça ! (Darduraka jette une poignée de poussière dans les yeux de Mâthura et fait signe au masseur de s’enfuir ; Mâthura, dont les yeux sont tout clignotants, trébuche et se jette à terre. Le masseur se sauve.)

Darduraka, à part. — Je me suis fait un ennemi de Mâthura, et comme c’est un maître de maison de jeu de premier ordre, il n’est pas prudent de rester ici. Mon ami Çarvilaka (121) m’a raconté comme quoi un devin a prédit au fils d’un bouvier nommé Aryaka qu’il deviendra roi. Tous les pareils